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ACTU | La Ciotat 1720, un teaser pour revenir sur ce festival

La Ciotat 1720 vous présente des images tournées lors du festival en octobre

La Ciotat 1720 revient en images sur cet événement des 19, 20 et 21 octobre 2018 qui dans sa 15ème édition. WEB 13 TV vous en avait parlé à ce moment et présenté un article qui mettait en lumière le travail de centaines de figurants, de tout autant d’organisateurs et de partenaires réunis dans la reconstitution d’un moment historique de la ville de La Ciotat. WEB 13 TV vous présente en avant- première un teaser de ce festival 2017- 1720.

La Ciotat 1720
La très belle affiche de l’édition 2017. Crédit photo festival 1720.

Retour sur l’événement et projection du 4 février 2018 au Best Western de La Ciotat

La Ciotat 1720 un événement qui réunit une ville dans son histoire.

Vous pourrez retrouver les toutes premières images en suivant ce lien : Festival historique 1720

Les premières images de la 15ème édition Portraits 1720 Ateliers décors et costumes du Festival 1720 Répétitions du spectacle son et lumière Promotion du Festival Historique 2017-1720 Le Spectacle Son et Lumière 1720 en quelques images 2017-1720.

La Ciotat 1720
Des costumes de toute beauté. Crédit photo Festival 1720.

Souvenez vous de ce qui fut le départ

La Ciotat 1720 ou comment la peste est arrivée en Provence.

En 1720, la ville de Marseille comptait 75 000 habitants. La ville s’était récemment agrandie et un nouveau rempart avait été construit à l’époque du roi Louis XIV. Son vieux quartier au nord de la ville était pauvre et les habitants y vivaient nombreux et entassés. Les riches étaient plutôt installés dans les quartiers sud.

Au début du XVIII° siècle, Marseille possédait un système performant en matière de lutte et de défense contre la peste. Ce système était basé sur 3 éléments. Le Frioul était d’ailleurs la zone de quarantaine.

La Ciotat 1720
Des équipes et des figurants d’un dynamisme incroyable. Crédit photo Festival 1720.

L’intendance de la santé 

Une administration chargée de garantir que les bateaux qui entraient dans la ville étaient sains.

Les patentes

Des documents signés par le consul du port d’où le bateau partait et qui indiquait si la ville ou le bateau étaient sains ou non. Si le consul signait une patente brute cela voulait dire que la peste était présente dans la ville ou sur le bateau.

Si la patente était soupçonnée cela voulait dire alors que la peste n’était pas loin de la ville ou que l’équipage avait subi des morts suspectes. Si la patente était nette, cela voulait dire que la peste n’était pas présente ni sur le bateau, ni dans le port.

Si un capitaine oubliait ou falsifiait une patente,  il était condamné à mort.

La Ciotat 1720
Des combats réglés par des maîtres armurier. Crédit photo Festival 1720.

La quarantaine

Un système de sécurité pour les bateaux arrivant du Levant. Aucune marchandise ne pouvait être déchargée et l’équipage ne pouvait pas quitter le bateau. Si un bateau arrivait avec une patente brute du Levant, il était emmené le plus loin possible de Marseille, en quarantaine sur l’île de Jarre. C’est ce qui aurait dû arriver au Grand Saint Antoine.

La Ciotat 1720, et tout vint d’un bateau

Le Grand-Saint-Antoine  Aquarelle JM Gassein

La Ciotat 1720
Le Grand Saint- Antoine aquarelle d’époque. Crédit image Ville de La Ciotat.

Le Grand-Saint-Antoine est parti de Marseille le 22 Juillet 1719 commandé par le capitaine Chataud. Il va aux Echelles du Levant (les côtes actuelles de la Turquie, la Syrie et du Liban) acheter des soieries et des cotonnades qui seront vendues à la grande foire de Beaucaire en juillet 1720. La cargaison est évaluée à cent mille écus, une somme énorme.

La cargaison appartenait à plusieurs personnes. La plus grande partie de la marchandise appartenait à Jean-Baptiste Estelle, le maire de la ville (à l’époque on l’appelait l’échevin). Le reste appartenait au capitaine Chataud et à quelques commerçants marseillais.

La Ciotat 1720
Des repas comme en 1720. Crédit photo Festival 1720.

A la fin de l’hiver, en février 1720, une fois la plupart des marchandises achetées à Seyde au Liban, le Grand-Saint-Antoine repart en passant par Tyr et Tripoli pour charger encore quelques marchandises et des passagers. Lorsqu’ils quittent Tripoli, ils essuient une forte tempête qui casse les mâts et les bômes du bateau. Ils reviennent à Tripoli pour réparer le bateau. Le capitaine Chataud achète alors les voiles d’un bateau anglais dont l’équipage aurait été décimé par la peste. Ils embarquent également huit turcs.

Durant le trajet du retour, il y a plusieurs morts à bord. Le 17 mai 1720, le bateau, après avoir secrètement mouillé au Brusc (à côté de Toulon) du 4 au 11 mai, repart pour une dernière escale à Livourne en Italie où malgré les morts et la suspicion de maladie grave, le capitaine Chataud obtient une patente nette.

La Ciotat 1720
Des décors et une reconstitution à couper le souffle. Crédit photo Festival 1720.

Quand le Grand-Saint-Antoine arrive à Marseille le 25 Mai 1720, il y a eu 9 morts à bord. Deux jours après l’arrivée du bateau un matelot meurt à nouveau. Dans un premier temps, le bureau de santé décide d’envoyer le bateau en quarantaine à l’île de Jarre. Mais quelques jours plus tard, il change d’avis. Il décide d’autoriser le mouillage du Grand-Saint-Antoine à l’île de Pomègues, dans l’archipel du Frioul et le déchargement des marchandises aux infirmeries d’Arenc. Cette décision est très inhabituelle. Les 13 et 25 juin, deux nouveaux membres de l’équipage en quarantaine meurent. En même temps, plusieurs ouvriers qui ont déchargé la cargaison du Grand-Saint-Antoine meurent également.

La Ciotat 1720
La Ciotat en 1720. La porte de Marseille. Crédit photo Festival 1720.

Le bureau de santé s’inquiète sérieusement et prend des mesures : transférer le bateau à l’Ile de la Jarre, brûler les vêtements des morts et les enterrer dans de la chaux vive. Mais ces mesures arrivent trop tard car des tissus sortis en fraude des infirmeries, des effets personnels des matelots donnés à leurs épouses ont déjà transmis la peste dans la ville. Ces morts surviennent en particulier dans les quartiers pauvres de la ville. Les premiers jours, les autorités refusent de reconnaître qu’il s’agit de la peste. Le 9 juillet, le docteur Peyssonnel reconnaît avec certitude les symptômes de la peste et avertit les autorités. Ces dernières reconnaissent officiellement la présence de la peste à Marseille. Près de 40 000 victimes succombent sur les 75 000 habitants.

La peste se répand peu à peu dans toute la Provence. Plus de 100.000 morts.

Le bateau et les marchandises sont finalement incendiés en septembre 1720.

L’épave du Grand-Saint-Antoine a été retrouvée en 1978 et son ancre en 1982 au nord de l’île de Jarre. L’ancre du Grand Saint Antoine est exposée au Musée d’Histoire de Marseille. L’inventeur, Michel Goury a écrit un magnifique ouvrage « Un homme, un navire » – Edition J Lafitte

WEB 13 TV vous renvoie à son article du mois d’octobre pour en savoir plus.

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