ACTU | Le célèbre auteur Yasmina Khadra à la librairie Aixoise de Provence

Le célèbre auteur Yasmina Khadra à la librairie Aixoise de Provence…Un grand moment

Le célèbre auteur Yasmina Khadra à la librairie Aixoise de Provence donne une dédicace et une conférence, échange d’un immense succès avec ses nombreux lecteurs venus de toute la région sur le Cours Mirabeau ce samedi 23 juin 2018.

Yasmina Khadra, un écrivain au parcours totalement hors norme. Ses nombreux romans ont été traduits dans quarante-deux langues, adaptés au cinéma et au théâtre. Un des long-métrage qui ne sort plus notre mémoire : « Ce que le jour doit à la nuit » réalisé par Alexandre Arcady avec Anne Parillaud, Vincent Perez, Fu’ad Ait Aattou, Nora Arnezeder… Un hymne à l’amour entre deux peuples malgré la guerre : l’Algérie et la France. L’auteur, ancien officier de l’armée algérienne fait aujourd’hui une mise au point de sa carrière et de sa vie, en revenant cette fois avec un livre d’entretien : « Le baiser et la morsure » aux éditions Bayard.

Aujourd’hui, il souhaite à travers ce livre d’entretien, destiné prioritairement à ses lecteurs, de faire une mise au point de sa carrière et de sa vie. Le célèbre Yasmina Khadra à la librairie Aixoise de Provence exprime, que ça fait une vingtaine d’années qu’on essaye de défigurer son image dans son propre pays qu’il appelle la France. Certains essayent de le faire passer pour un espion, un transfuge, un plagiaire ou même une personne qui n’écrit pas ses livres.

La notoriété internationale, l’immense succès auprès de nombreux lecteurs passionnés, la sublime plume de cet écrivain n’ont plus rien à prouver et la rumeur ne pourra pas faire face à la vérité.

« On peut faire d’une morsure un baiser » Yasmina Khadra

Un baiser pour une Morsure titre de ce nouvel ouvrage qui est comme une devise pour l’auteur. Il exprime haut et fort que le bonheur est un combat au quotidien. Mais il faut aussi savoir mettre son destin à genou, baisser les bras, continuer à croire en ses rêves et faire d’une morsure un baiser.

L’auteur revient également sans tabou sur le choix de porter un  pseudonyme féminin dans un monde arabo-musulman, formé des deux prénoms de son épouse. De son vrai nom Mohammed Moulessehoul. Il nous remet dans le contexte, d’une période en pleine  guerre au début de ses écrits et très proche de la mort, il voulait avant le risque du grand départ que les prénoms, des lettres qu’il a chéri le plus au monde, ornent un petit peu son travail d’écriture. Après la vie a poursuivi son cours… Et c’est devenu un combat, car dans le monde arabe,  les gens étaient scandalisés de ce pseudonyme féminin dans il était fière. Il relève même une anecdote, qu’un prince au Koweït avait même pensé qu’il était homosexuel.

Il nous remémore, ses années à l’armée, qui ont été très riches d’expériences sur le facteur humain. Source de ses nombreux personnages littéraires. Cette expérience lui a appris à décoder les regards, les non-dits, déceler la sincérité, la malhonnêteté, le courage et la lâcheté des Hommes.

Dans ses écrits,  il relève un Islam fraternel. Et de ne pas suivre la diablerie internationale qui désirait qu’une troisième guerre éclate. Il conseille de ne surtout pas déléguer les doutes et les angoisses à des manipulateurs qui veulent nous terrifier. Mais de ne pas perdre de vue l’essentiel… l’important… c’est que nos enfants ne souffrent pas et que c’est à chacun de nous d’être vigilant et de dire à ces gourous d’aller se faire voir ailleurs.

La femme à l’honneur « L’ami du féminin »

Dans son livre, il y a un chapitre que Yasmina Khadra met à l’honneur : la femme « L’ami du féminin ». Il soulève dans celui-ci, qu’effectivement, il y a une ingratitude infamante de la part de l’homme qui n’a jamais su être à la hauteur du sacrifice et de la générosité de la femme.

Ce qui rend sage, humble et poète… le Désert

Il évoque également dans ses écrits l’amour du désert. Ce lieu qui nous éloigne du chahut des villes et qui nous permet d’entrer dans notre monde intérieur. Notre espace méditatif, qui nous fait prendre conscience de notre soi, notre fragilité, notre finitude. Ce qui nous rend sage, humble et poète.

Yasmina Khadra nous confie également, qu’il est le fils d’une lignée de poètes. Que son grand-père était le dernier cheikh de la tribu vaincu par les Français en 1903, que tous ces ancêtres ont été soit des poètes, soit des érudits, qu’ils ont enseigné dans les plus grandes madrasas du Soudan occidental, de la Mauritanie, du Maroc, de l’Algérie, parmi les Berbères et les Arabes. Et qu’ils ont laissé derrières eux de précieux manuscrits séculaires qui racontent l’épopée des tribus qui vivaient sereinement sur leurs terres en paix avant que la tragédie se déclare.

Ce réel entretien littéraire, commence maintenant dans la lecture de cet ouvrage, que vous retrouverez dans toutes les bonnes librairies.

Le célèbre auteur Yasmina Khadra à la librairie Aixoise de Provence nous a fait passer un moment inoubliable. Une rencontre de coeur, un partage culturel bienveillant et dans une grande émotion palpable avec ces nombreux lecteurs passionnés des œuvres de ce grand écrivain.

Djéssica MITTNACHT Journaliste Web13TV